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Page:Cahiers de la Quinzaine - Série 15, cahiers 4-6, 1914.djvu/24

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les tapisseries



Vous n’avez plus connu de l’un à l’autre pôle
La terre balancée ainsi qu’un beau trois-mâts ;
Et le renoncement, l’effacement d’épaule
De la saison qui meurt au retour des frimas.

Vous n’avez plus connu de l’un à l’autre pôle
La terre balancée ainsi qu’un bâtiment ;
Et le détournement et la blancheur d’épaule
D’une saison qui meurt pour éternellement.

Ce qui depuis ce jour est devenu la boue
Était alors le suc de la féconde terre.
Et nul ne connaissait la peine héréditaire.
Et nul ne connaissait la houlette et la houe.

Ce qui depuis ce jour est devenu la mort
N’était qu’un naturel et tranquille départ.
Le bonheur écrasait l’homme de toute part.
Le jour de s’en aller était comme un beau port.

Les bonheurs qui tombaient faisaient un déversoir,
Le silence de l’âme était comme un étang.
Le soleil qui montait faisait un ostensoir
Et se répercutait dans un ciel éclatant.

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