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Page:Cahiers de la quinzaine, série 13, cahier 8, 1911.djvu/23

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faut descendre dans ce précipice, au flanc de la montagne ; et il faudra remonter la pente, du fond le plus bas, jusqu’au sommet qui s’égale aux plus hautes cimes. Toute la noirceur des crimes, la folie des héros, l’infamie des actes, le monde porte ces masques ; et Dostoïevski n’en dissimule pas l’horreur. Mais il en est de ses laideurs et de ses ténèbres, comme des gueux, des pauvres, des petites gens dans Rembrandt : des rois, des saints et des grands-prêtres cachés sous les haillons.

Il faut pénétrer cette abondance terrible d’amour ; c’est alors que le pur visage de la vie se découvre, une ardeur pour la beauté que rien ne lasse, un cœur aimant, un élan vers la lumière, une volonté qui tend sans relâche à la rédemption.