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Page:Cahiers du Cercle Proudhon, cahier 5-6, 1912.djvu/80

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Me suis-je trompé ? Dans ce portrait, peu flatté, je l’avoue, ne re connaissons-nous pas des jeunes gens de nos Patronages ? Et comprenons-nous maintenant comment nos œuvres, tout en leur accolant l’épithète de catholiques, peuvent aider nos adversaires dans leurs efforts de désorganisation de la famille et de la société ?

Alors, il ne faut pas faire d’œuvres ? Si, il faut en faire, le plus possible. Mais toute œuvre qui veut vraiment faire du bien doit avoir un double but.

Aider la famille et non pas la remplacer ;

Élever l’enfant et le jeune homme en vue de son rôle futur de père de famille.

Voilà la vérité élémentaire qui a été trop souvent oubliée et qu’il nous faut rappeler partout. Mais ajoutons que sa valeur sociale est subordonnée à la réalisation d’une autre vérité, à laquelle souscrivent aujourd’hui tous les membres du Cercle :

Il ne pourra être rien fait pour ta vie de la famille chrétienne, de la famille française, tant que n’auront pas été détruites les institutions démocratiques, qui sont toutes dirigées contre la famille même. Pour faire ou refaire des familles françaises, des familles chrétiennes, il faut leur rendre d’abord le chef de la Famille qui leur a permis de se former et de durer pendant dix siècles ; il faut rendre au pays la Famille de France, afin que l’ordre familial se retrouve dans l’ordre national, ou le Roi est à la tête de ta nation comme le Père est à la tête de ta Famille.

G. V.