Aller au contenu

Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/106

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
86
L’ÉGOÏSME,

(Bas.)
Il faut crier plus fort.

PHILEMON.

Il faut crier plus fort.Le traître m’assassine.

DURAND, bas, avec finesse.

Pas mal : on vous croiroit tout de bon en courroux.

PHILEMON.

Mon trouble m’égaroit : je ne m’en prends qu’à vous :
Mes billets.
Mes billets.(Il le saisit.)

DURAND, haut.

Mes billets.Oh, ceci passe la raillerie !

PHILEMON.

Vous me les rendrez.

DURAND.

Vous me les rendrez.Ah ! vous m’étranglez, je crie !

PHILEMON.

Ils étoient dans vos mains : je n’écoute plus rien.

DURAND, apercevant Polidor.

Votre oncle…

PHILEMON.

Votre oncle…Que lui dire ?

DURAND, s’échappant.

Votre oncle…Que lui dire ? Ouf, il feignoit trop bien !