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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/121

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COMÉDIE

Qu’en ma faveur ses soins les ont tous réunis. —
Eh, qui saura fixer la faveur sur ses traces,
Si ce n’est la Vertu sous la forme des Grâces !

POLIDOR.

Comment nous acquitter ?

CONSTANCE, modestement.

Comment nous acquitter ? En lisant dans mon cœur.

LE CHEVALIER.

Mon oncle, y lisez-vous l’excès de mon bonheur ?

POLIDOR, vivement à Clermon.

Le Notaire… Il attend dans la chambre prochaine.

FLORIMON, s’éveillant, au Chevalier.

Ah, te voilà, tant mieux ! J’ai bien eu de la peine.
Ah ça… Pour Philemon, vous savez, entre nous,
Que je ne puis agir… Je m’en rapporte à vous :
Voyez, arrangez tout pour le mieux, je vous prie :
Je sens bien qu’il y va du bonheur de ma vie…
Je vais me retirer tranquillement chez moi. —
Qu’on ne puisse pas vivre un seul instant pour soi !

(Il sort.)

Scène IV

Les MÊMES, excepté Florimon.
LE CHEVALIER.

Quel triste événement vient altérer ma joie ?
Philemon, m’a-t-on dit, au malheur est en proie.
Mon oncle, est-il bien vrai ? Mon frère…