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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/135

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COMÉDIE


Scène VIII & derniere.

LE CHAVALIER, CONSTANCE, POLIDOR, LE NOTAIRE, CLERMON, MARTON.
POLIDOR, se jettant entre les bras des Amans.

Venez me consoler.

CONSTANCE.

Venez me consoler.Que la reconnoissance
Nous jette maintenant…

POLIDOR, la relevant.

Nous jette maintenant…Vous me fâchez, Constance ;
En faisant des heureux je travaille pour moi.
Philemon vous l’a dit : il a raison, ma foi,
Je le sens. — Faites-vous des jours dignes d’envie ;
(Il les unit.)
Embellissez ainsi les restes de ma vie.
Mais de cette leçon souvenez-vous tous deux :
Un mortel, quel qu’il soit, s’il veut seul être heureux,
Recueille le mépris pour unique salaire,
Et trouve à ses projets tout le monde contraire.
On l’aime, on l’encourage, & tout lui sert d’appui,
S’il veut que son bonheur concourre au bien d’autrui.

FIN.