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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/29

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COMÉDIE

DURAND.

Il arrive ce soir.Le sublime mérite,
S’il me pensionnoit ! attends, je vais bien vîte
L’annoncer.

CLERMON, l’arrêtant.

L’annoncer.Vous avez toujours dans la maison
Deux étrangeres ?

DURAND.

Deux étrangeres ? Oui, Constance, avec Marton.

CLERMON.

Notre retour ici va leur réjouir l’ame.

DURAND.

Je peux les en instruire en allant chez Madame.


Scène III

CLERMON, seul.

Quand mon maître, en dépit d’un noble parchemin,
Tenta dans le commerce un plus riche destin ;
Ses parents indignés, criant à l’infamie,
Ne vouloient plus le voir, lui parler de la vie.
Tout a changé de face : il est riche, ils sont gueux !
En lui faisant la cour, ils se croiront heureux.
L’intérêt ! L’intérêt !