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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/63

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COMÉDIE

Madame FLORIMON. (Elle sort & rentre dans le courant de la scène plusieurs fois sans conséquence.)

Oh, beaucoup ! Vous verrez !

POLIDOR.

Oh, beaucoup ! Vous verrez ! Constance est belle, honnête :
Mes enfans, l’un de vous voit en elle sa sœur,
L’autre son épouse.

LE CHEVALIER, bas à Philemon.

L’autre son épouse.Ah, s’il lisait dans mon cœur !…

PHILEMON, bas au Chevalier.

Un moment ; nous verrons ce que nous devons faire.

POLIDOR.

Mon ami, tu me plais sous l’habit militaire.

PHILEMON. (Pour captiver son oncle,
cache sous un air moitié froid la prétention & l’importance.)

Il annonce l’amour de la célébrité ;
Il prouve qu’ennemi de l’inutilité,
On veut sacrifier ses jours à sa patrie.

POLIDOR, avec complaisance.

Mon cher neveu, bien dit !

LE CHEVALIER, vivement.

Mon cher neveu, bien dit ! Ah, ma plus forte envie
Seroit de mériter un immortel laurier,
À travers les périls bravés par le Guerrier,