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Page:Cailhava de l’Estandoux - L’égoïsme, 1777.djvu/65

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COMÉDIE

POLIDOR.

Tant pis, morbleu, tant pis ! Rien ! quoi, rien, à ton âge !

PHILEMON.

De grace, écoutez-moi…

POLIDOR, en colère.

De grace, écoutez-moi…Non, tête-bleu ! j’enrage,
Moi, qui parcours les mers dès mes plus jeunes ans,
De voir le monde plein de lâche fainéans,
Qui veulent s’exempter de la tâche commune.

PHILEMON.

Mais, mon Oncle !…

POLIDOR.

Mais, mon Oncle !…Tais-toi, ce titre m’importune.
Sois bon à quelque chose, alors je t’avouerai.
Monsieur vit pour lui seul…

PHILEMON.

Monsieur vit pour lui seul…Quand je m’expliquerai
Vous saurez…

POLIDOR.

Vous saurez…N’est-ce pas bien employer sa vie !

PHILEMON.

(Bas.)(Haut.)
Comme un autre. Daignez m’écouter, je vous prie,
Un seul instant ; pour lors…

POLIDOR.

Un seul instant ; pour lors…Allons, je le veux bien ;