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Page:Caillaud - Normandie, Poitou et Canada français, 1945.pdf/34

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la suite de la révolution de 1789, les anciennes provinces furent supprimées et subdivisées en départements. Mais sous la poussée de forces naturelles irrésistibles, les anciens groupements régionaux n’ont guère cessé de se reconstituer et de se rapprocher. Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois font partie d’un tout géographique. En outre l’identité d’origine de leurs populations, leurs besoins complémentaires, la communauté de leurs intérêts économiques et autres au cours des siècles ont fait naître entre elles des affinités nombreuses et des attirances compréhensives en même temps qu’un sentiment de solidarité. Ces quatre provinces forment ce que d’aucuns appellent une harmonie de pays. Pour vivre, se développer normalement et prospérer, elles ne peuvent se passer les unes des autres. Cette renaissance des provinces d’autrefois est tellement réelle, tellement palpable déjà que l’on parle couramment maintenant, depuis un quart de siècle environ, de Centre-Ouest de la France, très vaste région assez nettement délimitée, qui englobe en son centre le Poitou et les trois provinces de l’Aunis, de la Saintonge et de l’Angoumois, qui en sont inséparables.

Il existe entre les Aunisiens, les Angoumoisins, les Poitevins et les Saintongeais tant de liens divers de parenté qu’ils ne se sentent aucunement dépaysés les uns chez les autres ; ils se sentent