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Page:Calderón - Théâtre, trad. Hinard, tome II.djvu/134

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BONHEUR ET MALHEUR DU NOM.

doña serafina.

Il me semble à moi que vous n’avez pas à vous plaindre si je ne me découvre pas.

don félix.

Comment cela ?

doña serafina.

Vous avez protégé une femme voilée, vous voyez une femme voilée… vous devez être satisfait… Adieu, nous nous reverrons bientôt, et peut-être aujourd’hui.

don félix.

Attendez… vous ne vous en irez pas ; j’ai à choisir de vous laisser aller comme un sot, ou de soulever votre voile comme un cavalier discourtois ; eh bien ! de deux maux je veux choisir le moindre, et…

On frappe à la porte.
lidoro, du dehors.

Ouvrez.

don félix.

Qui frappe là ?

doña serafina, bas, à Flora.

C’est la voix de mon père.

flora.

Et comme…

don félix.

Vois, Tristan, ce que c’est.

doña serafina.

Attendez que je sois partie… Il doit y avoir ici une autre porte ?

don félix.

Non, vous ne sortirez pas de ce côté, car ce serait un outrage pour doña Serafina, et je ne veux pas qu’on me reproche d’avoir abusé à ce point de l’hospitalité.

tristan, revenant.

Cela va mal, vive le Christ ! Monseigneur, c’est le seigneur Lidoro qui frappe.

doña serafina.

Je vous en conjure, laissez-moi sortir par ici.

don félix.

Pour cela, non ; peu m’importe qu’on trouve ici une dame, tandis que…

doña serafina.

Qui vous empêche, seigneur don Félix ?…

don félix.

Je ne veux point, vous dis-je, manquer à ce que je dois à doña Serafina.

doña serafina.

Elle vous saura gré elle-même que vous m’ayez laissé sortir, je vous en réponds.