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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/201

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DES ESPRITS.

vant rapportées : & attendu que ledit Gaufredi a été convaincu d’avoir dans pluſieurs parties de ſon corps diverſes marques, où ayant été piqué il n’en auroit reſſenti aucune douleur, & ſans qu’il en ſortît du ſang ; qu’il a eu pluſieurs privautés avec Magdelaine de la Palud, tant en l’Egliſe qu’en la maiſon d’icelle, tant de jour que de nuit, par lettres où il y avoit des caracteres amoureux inviſibles à tout autre qu’à elle ; qu’il l’auroit connue charnellement, & l’auroit engagée à renoncer à Dieu & à ſon Egliſe, & qu’elle a reçû ſur ſon corps divers caracteres diaboliques ; que lui-même a avoué être Sorcier & Magicien ; qu’il a retenu un livre de Magie, & s’en eſt ſervi pour conjurer & invoquer le malin Eſprit ; qu’il a été avec ladite Magdelaine au Sabbat, où il a fait une infinité d’actions ſcandaleuſes, impies & abominables, comme d’avoir adoré Lucifer.

Pour ces cauſes, ledit Procureur Général requiert, que ledit Gaufredi ſoit déclaré atteint & convaincu des cas à lui impoſés, & pour réparation d’iceux, qu’il ſoit préalablement dégradé des Ordres Sacrés par le Seigneur Evêque de Marſeille ſon Diocéſain, & après condamné à faire amende honorable un jour d’au-