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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/288

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APPARITIONS

Olaus Magnus[1] dit que dans la Suéde & dans les pays ſeptentrionaux on voyoit autrefois des Eſprits familiers, qui ſous la forme d’hommes ou de femmes ſervoient des particuliers. Il parle de certaines Nymphes qui ont leur demeure dans des antres, & dans le plus profond des forêts, & qui annoncent les choſes futures : les unes ſont bonnes, les autres mauvaiſes ; elles apparoiſſent & parlent à ceux qui les conſultent. Les Voyageurs & les bergers voient auſſi ſouvent pendant la nuit divers fantômes qui brûlent tellement l’endroit où ils paroiſſent, qu’on n’y voit plus croître ni herbe ni verdure.

Que les peuples de Fionie avant leur converſion au Chriſtianiſme vendoient les vents aux matelots, en leur donnant un cordon avec trois nœuds, & les avertiſſant qu’en dénouant le premier nœud, ils auroient un vent doux & favorable, au ſecond nœud un vent plus véhément, & au troiſiéme nœud un vent impétueux & dangereux. Il dit de plus, que les Bothniens frappant ſur une enclume à grands coups de marteau, ſur une gre-

  1. Olaus Mag. lib. 3. Hiſt. c. 9. 10. 11. 12. 13. 14.