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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/330

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APPARITIONS

rathon contre les Perſes, pluſieurs ſoldats virent le fantôme de Théſée, qui combattoit pour les Grecs contre les ennemis.

Le même Plutarque, dans la vie de Sylla, dit que ce Général vit pendant ſon ſommeil la Déeſſe que les Romains adoroient ſuivant le rit des Cappadociens, qui rendent au feu le culte ſuprême, ſoit que ce fût Bellone, ou Minerve, ou la Lune. Cette Divinité ſe préſenta devant Sylla, & lui mit en main une eſpece de foudre, en lui diſant de la lancer contre ſes ennemis, qu’elle lui nomma les uns après les autres ; qu’en même tems qu’il les frappoit, il les voyoit tomber & expirer à ſes pieds. Il y a lieu de croire que cette Déeſſe étoit Minerve, à qui le Paganiſme attribue comme à Jupiter le droit de lancer la foudre, ou plutôt que ç’étoit un Démon.

Pauſanias Général des Lacédémoniens[1] ayant tué par mégarde Cleonice, fille d’une des meilleures maiſons de Bizance, étoit tourmenté jour & nuit par l’ombre de cette fille qui ne lui laiſſoit aucun repos, lui répétant en colere un vers héroïque, dont le ſens eſt : Marche

  1. Plutarch. in Cimone.