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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/56

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APPARITIONS

l’Ange Gabriel, qui lui révéla le myſtere des grands Empires, qui devoient ſe ſuccéder les uns aux autres[1] : l’orrò viri, qui mecum erant, non viderunt ; ſed terror nimius irruit ſuper eos.

Lorſque le Seigneur parla pour la premiere fois à Samuel, & lui prédit les maux dont il devoit frapper la maiſon du Grand Prêtre Héli, ce jeune Prophete ne vit aucune figure ſenſible : il ouit ſeulement une voix, qu’il prit d’abord pour celle du Grand Prêtre Héli, n’ayant pas encore l’habitude de diſſinguer la voix de Dieu de celle d’un homme. Les Anges qui tirerent Loth & ſa famille de Gomorre & de Sodome, furent d’abord apperçûs ſous une forme humaine par les citoyens de cette ville ; mais enſuite les mêmes Anges les frapperent d’aveuglement, & les empêcherent de trouver la porte de Loth, où ils vouloient entrer de force. Les Anges n’apparoiſſent donc pas toujours ſous une forme ſenſible, ni ſous une figure uniforme ; mais ils donnent des preuves de leur préſence par une infinité de manieres différentes, par des inſpirations, des voix, des prodiges, des effets mira-

  1. Dan. x. 7. 8.