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Page:Calmet - Traité sur les apparitions des esprits, tome 1, 1751.djvu/67

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DES ESPRITS

 
Quod te per Genium, dextramque
Deoſque Penates,
Obſecro & obteſtor
.

Et Stac. lib. 5. Syl. I. v. 73.

 
— — Dum cunctis ſupplex advolveris
aris,
Et mitem Genium Domini prœſentis
adoras.

Ces Génies étoient cenſés de bons Génies, des Génies benins[1], & dignes du culte de ceux qui les invoquent. On les repréſentoit quelquefois ſous la figure d’un ſerpent, quelquefois ſous la forme d’un enfant ou d’un jeune homme. On leur offroit des fleurs, de l’encens, des gâteaux, du vin : funde merum Genio[2]. On juroit par le nom des Génies[3] : villicus jurat per Genium meum, ſe omnia feciſſe. C’étoit un grand crime de ſe parjurer après avoir juré par le Génie de l’Empereur, dit Tertullien[4] : Citiùs apud vos per omnes Deos, quàm per unicum Genium Cœſaris perjuratur. L’on voit aſſez ſouvent dans les médailles l’inſcription, Genium populi Romani ; & quand on abordoit dans un pays, on

  1. Antiquité expliquée, T. I.
  2. Perſeus, Satyr, II. v. 3.
  3. Senec. Epiſt. 12.
  4. Tertull. Apolog. c. 23.