ne perdait aucune occasion pour me faire tomber dans ses filets, en m’insinuanb que Dieu n’avait plus soin de moi, parce que mes péchés étaient grands et nombreux ; que Dieu s’était éloigné de moi parce qu’il n’y avait plus de miséricorde pour mon âme. Le père du mensonge me suggérait d’autres choses encore.
Continuellement j’appelais à mon secours mon adorable aimé Jésus, la belle entre toutes les belles, ma chère et bien-aimée Maman, et saint Joseph, lui rappelant sa douleur lorsqu’il avait perdu pendant trois jours celui qui ravit les anges. Je sentais que j’aimais mon Bien-Aimé, mais je ne le voyais pas, et j’étais persuadée que je méritais d’être abandonnée à cause de mes infidélités. Tout restait sourd à mes supplications réitérées et à mes gémissements : le ciel était de bronze pour moi.
Enfin ne sachant plus que faire pour celui que j’aime, je protestais ne vouloir jamais, en aucune manière donner du déplaisir à celui pour qui seul je vivais ; je me donnais et redonnais à la vie de ma vie ; je me consacrais toute, toute, avec les puissances de mon âme, à l’Éternel Père, pour ne plus vivre que de la vie de l’Homme-Dieu, agir, prier, souffrir et jouir comme lui,