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Page:Calvat - Vie de Mélanie, bergère de la Salette.djvu/208

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VIE DE MÉLANIE

Messe, en réparation de mes coupables tiédeurs. Je vous prie de faire à présent pour mon âme trente-trois génuflexions, en les offrant au Père Éternel, au très saint Nom adorable de Jésus-Christ et par les mérites de sa vie… » Le même jour je revis le saint prêtre avec des habits nouveaux tout parsemés d’étoiles et de brillants. Ses sens qui auparavant étaient pétrifiés, étaient sains, pleins de vivacité et d’éclat.

Naturellement le lendemain je désirais beaucoup, beaucoup entendre la Sainte Messe. Mes péchés furent cause que je n’en eus pas la permission : ma mère me dit qu’à cette heure je ne pouvais pas sortir. Comment faire ?… Puis-je laisser plus longtemps cette âme dans les horribles peines du purgatoire ? Puis-je être cause de son retard à entrer dans la joie du plus parfait amour de son Dieu qui est le mien ?… Désobéir, je ne le puis pas…

Pendant ces trois longs jours qu’il ne me fut pas permis d’aller à la Sainte Messe, je faisais tout ce que je savais pour la délivrance de cette sainte âme : je m’offris pour souffrir avec mérite, unie à mon Amant Jésus, ce que souffrait ce saint prêtre sans aucun mérite. Ainsi je me contentais un peu, autant que le voulut