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Page:Calvat - Vie de Mélanie, bergère de la Salette.djvu/335

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VIE DE MÉLANIE

m’abîmais en contemplation, c’était toujours de plus beau en plus beau, enfin, Mon Frère et ma Maman ce dirent quelques mots tout [mot qui manque] mais je ne compris pas ce langage quand ils eurent finis de parler, le chœur des Vierges s’avencent, chaqu’une un beau Lys brillant à la main, avec un instrument de Misique, tous différants, on commence à chanter et à faire aller leur instrument qui paraissais ne point les fatiguer, oh !… que c’était beau, si j’avais étais sur la terre je serai morte de joie. Je voyais aussi des vieillards qui n’étaient occupé qu’à fléchir le genoux devant Notre Seigneur, qui, du haut de son Trône, faisait pleuvoir sur ces saints une rosée blanche, toute brillante, qui paraissait les inonder de bonheur.

Le dimanche soir, La Louve étant de retour, la femme chez qui elle était l’avoit fait chercher de toutes parts, et avait résolut de ne plus garder chez elle celle qui lui causait tant d’ennuies en s’absantant si souvent de la maison ; en effet la Sauvage fut mise à la porte ; puis ramassée par Pierre Mathieu ; mais celui-ci étant obligé de s’absanter pour aller travailler ; la Solitaire ne demeura pas longtemps dans cette maison, elle y était méprisé de tous ses