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Page:Caouette - Le vieux muet ou un Héros de Châteauguay, 1901.djvu/167

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mène plutôt une existence d’anachorète, m’efforçant de remplir à la lettre mes devoirs de chrétien et d’étudiant.

« J’ai bien quelques légères peccadilles à me reprocher, comme, par exemple, de m’être laissé entraîner deux fois, par de prétendus amis, au restaurant du « Saumon d’or », que je ne connaissais pas, et d’y avoir vidé quelques verres de vin.

« Mais, Dieu merci ! J’ai eu la force de briser promptement les liens qui m’unissaient à ces amis d’un jour, et je ne suis plus retourné dans ce lieu infâme.

« J’ai traité rudement ces misérables, et je crois que ce sont eux, qui, par vengeance, vous ont fait de faux rapports sur mon compte. Je leur pardonne ces calomnies, et je prie le bon Dieu de les leur pardonner aussi. Mais, comme je tiens à mériter la confiance que vous m’avez toujours témoignée, je vous supplie, avant d’ajouter créance à des accusations aussi graves, de bien vouloir vous adresser à des personnes dignes de foi pour obtenir des renseignements complets relativement à ma conduite. Et, à cette fin, je prends la liberté de vous mentionner Mme de Courcy, chez qui je demeure, et mon patron, M. le notaire Archambault. Je ne crains pas le verdict que rendront ces personnes si éminemment respectables, et