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UN TRIO DE NOBLES CŒURS

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Jean-Charles était toujours l’objet des soins empressés du Dr Chapais, de l’abbé Faguy et du vieux François. Tous rivalisaient de zèle et de délicatesse pour hâter son rétablissement, et tromper les ennuis de sa réclusion.

Tout danger avait disparu, et même le médecin assurait que, dans quelques jours, le blessé serait en pleine convalescence.

Les longues veilles au chevet du malade, les inquiétudes que lui avait inspirées son état, avaient lourdement pesé sur l’âme et le corps de l’excellent prêtre. Il s’était produit chez-lui une dépression grave, et un moment, on avait craint pour sa santé. Mais le repos du corps et la tranquillité de l’esprit eurent raison de ces défaillances, et bientôt, aux devoirs de son ministère, il put ajouter l’étude, qu’il avait négligée depuis quelque temps.

Le vieux serviteur, lui, bien que souvent préoccupé de l’inconduite de Victor, se montrait joyeux et assidu auprès de Jean-Charles,

Un matin, notre héros lui dit : « Je vous ai causé involontairement de la peine, l’autre jour, mon bon M. Latour, et je vous en demande bien pardon. »