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Page:Caouette - Le vieux muet ou un Héros de Châteauguay, 1901.djvu/280

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— Très bien ! ma femme ; je vais mettre mes affaires en ordre, et nous partirons la semaine prochaine.

M. de LaRue voulait, avant son départ, revoir Jean-Charles, lui faire ses excuses, implorer son pardon et se réconcilier avec lui.

Il fallait aussi lui apprendre la décision de Corinne. Le malheureux père avait peine à s’y résoudre. Quel coup terrible cette nouvelle allait porter au cœur du brave garçon !

Un moment, il eut la pensée d’écrire pour éviter un entretien qui l’effrayait.

Mais comprenant que ce serait manquer de courage et de courtoisie, il se décida à aller trouver Jean-Charles, pour tout lui avouer, avec franchise et simplicité.

Dans l’entrevue qu’il eut avec notre héros, celui-ci se montra courtois, généreux, clément et courageux. Il considérait la décision de Corinne comme une inspiration du ciel, et, en bon chrétien qu’il était, il l’accepta avec une entière soumission à la volonté de Dieu.

Victor Lormier, qui avait entendu parler du prochain départ de M. de LaRue pour Montréal, résolut d’aller lui faire ses adieux et lui demander en même temps des nouvelles de Corinne ;