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Page:Caouette - Le vieux muet ou un Héros de Châteauguay, 1901.djvu/301

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l’insurrection de 1837-38) à sa famille et à ses amis, dans lesquelles il proteste de la sincérité de ses convictions. Il signa, avant de marcher au supplice, une déclaration de ses principes qui témoignent de sa bonne foi, et qui prouvent le danger qu’il y a de répandre des doctrines qui peuvent entraîner des conséquences aussi désastreuses. »

Jean-Charles Lormier agrandissait graduellement, en travaillant le soir, le cercle des connaissances qu’il avait acquises sous l’habile direction de l’abbé Faguy.

Déjà, en 1826, à la demande de son digne précepteur, Jean-Charles avait subi un examen particulier en présence du juge P. S. Bédard et du Dr Chapais. Les questions — soigneusement préparées par le juge Bédard — comprenaient les matières suivantes : la géographie, l’histoire, les préceptes de littérature et de rhétorique, un thème latin, une version latine, une version grecque, une composition, un thème anglais et une version anglaise ; la chimie, l’histoire naturelle et l’astronomie, la philosophie, les mathématiques et la physique.

Jean-Charles était sorti triomphant de cette rude épreuve.

Un soir du mois de mai 1838, l’abbé Faguy