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Page:Caouette - Le vieux muet ou un Héros de Châteauguay, 1901.djvu/400

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L’étude et le travail ne paraissaient pas le fatiguer.

Pourtant, autrefois, le Dr Chapais lui avait dit qu’il le croyait atteint d’une maladie de cœur, comme son père, et lui avait recommandé d’éviter l’excès de travail et les émotions violentes.

Jean-Charles croyait à la science du Dr Chapais, mais les nombreux malheurs qu’il avait supportés depuis cette époque si éloignée, l’avait convaincu que le médecin, cette fois-là, s’était bien trompé…

Le nouveau vicaire apporta dans l’exercice de son ministère une piété, un zèle, un dévouement et une charité qui firent l’admiration des fidèles et la consolation de son curé.

La taille de ce prêtre géant eût seule suffi à en imposer à tous ; mais sa sainteté à l’autel, son éloquence en chaire, sa douceur au confessionnal et sa patience au chevet des malades, lui gagnèrent toutes les sympathies et lui donnèrent bientôt une influence prodigieuse, dont il sut se servir pour la cause du bien.

L’ivrognerie faisait alors d’affreux ravages ; elle avait déjà jeté la misère dans un grand nombre de familles et y soufflait maintenant la discorde et l’oubli de Dieu.

L’abbé Lormier résolut de la combattre avec les armes de la charité et de la parole.