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Page:Caouette - Le vieux muet ou un Héros de Châteauguay, 1901.djvu/414

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MORT AU CHAMP D’HONNEUR

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Six mois s’étaient écoulés depuis le sombre événement que nous venons de relater.

L’abbé Lormier avait tout à fait recouvré la santé. Du moins il semblait le croire. Car il avait repris les devoirs de son ministère avec une ardeur qui ne se ralentissait pas.

Ayant vaincu l’hydre de l’intempérance et fait renaître l’accord, le bonheur et la prospérité dans les familles, il voulut maintenir celles-ci dans le droit chemin et éloigner d’elles les dangers.

Pour arriver à son but, il transforma le rez-de-chaussée de l’église en une vaste salle pourvue d’une bibliothèque, de journaux et de jeux, qu’il mit à la disposition des hommes mariés et des jeunes gens de la paroisse.

Tous les soirs, des hommes de tout âge et de toute condition se réunissaient dans cette salle, où ils passaient des heures charmantes.

L’abbé Lormier assistait aussi régulièrement que possible à ces réunions, que sa science et sa franche gaieté rendaient instructives et agréables.

Il apprenait à ces hommes à se mieux con-