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Page:Caouette - Une intrigante sous le règne de Frontenac, 1921.djvu/33

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UNE INTRIGANTE

revient, la mine embarrassée, et jargonne à sa maîtresse que deux gros hommes vouliont la voêr.

— Comment, imbécile ! tu n’as donc pas compris ce que je t’ai dit ?…

— Oui, môdame, j’avions compris ; j’leu-z-avons dit comme ça : môdame recoê parsonne, parsonne, excepté le Beauregard… Et pis y m’aviont répond qu’y vouliont pareil voêr môdame…

Exaspérée, la veuve entre dans la salle, et aux visiteurs qu’elle ne connaît pas, elle dit à brûle-pourpoint : Que voulez-vous ?

L’un d’eux demande poliment si c’est bien à Madame DeBoismorel, née Jacqueline Aubry, qu’il a l’honneur de parler.

— Oui, répond-elle avec hauteur, et que voulez-vous ?

— Madame, fait le même, au nom du roi, nous venons vous arrêter !…

— Impudents ! clame la veuve. — Sortez !

— Pardon, madame, nous avons ins-