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SOUS LE RÈGNE DE FRONTENAC

cienne, elle composa un air sur les paroles qu’elle venait de trouver.

Le même soir, ayant été invitée par son frère à faire de la musique, elle lui dit :

— Écoute ce chant nouveau :


FRANCE !


France ! il n’est pas de pays en ce monde
Qu’on puisse aimer autant que nous t’aimons !
Un seul jour loin de ta terre féconde
Parait un siècle à nous qui te pleurons !

Oh ! que l’exil dont nous portons la chaîne.
Depuis six ans, est un supplice affreux…
Mon Dieu ! mettez un terme à notre peine
En nous ouvrant le pays des aïeux !

« Courage, enfants, vous reverrez la France, »
Nous dit un soir notre bon vieux pasteur.
Ce mot d’espoir calme notre souffrance
Et verse en nous un rayon de bonheur !


Madame DeBoismorel dit à son frère, en l’embrassant :