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UNE INTRIGANTE

Aubry deux larges plis, l’un à son adresse, et l’autre à l’adresse de sa sœur.

Deux lettres à la fois constituaient un événement pour eux qui n’entretenaient plus de correspondance. Aussi est-ce en tremblant qu’ils reçurent les lettres.

Le Père Schultz, voyant leur émotion, s’excusa de ne pouvoir rester plus longtemps en leur aimable compagnie, et il s’éloigna en souriant d’une façon mystérieuse.

Les lettres étaient de la même écriture et portaient le timbre de Paris.

— De qui donc peut-elle venir ? se demandait tout haut madame DeBoismorel en examinant curieusement l’enveloppe qu’elle hésitait à ouvrir.

— De Madame la comtesse de Frontenac ! s’écria son frère qui avait déjà ouvert et lu sa lettre.

— La comtesse de Frontenac ! répondit comme un écho madame DeBoismorel…

Oui, ces lettres venaient bien de la