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Page:Cardan - Ma vie, trad. Dayre, 1936.djvu/418

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prêtait des propos, plus audacieux encore que ses écrits, dont les notes mss du fonds Gianorini (à la bibliothèque universitaire de Pavie) nous ont rapporté des échos : « Affermò che il mondo è stato ab eterno, argomentandolo dall’ eternità del mare… si lasciò intendere che da prima l’uomo fu generato ex putri come i sorci e le rane. Inventò che gli energumeni non sono altrimente dal diavolo, ma tormentati dall’ atrabile. Nell’ opera de subtil. lib. de daemonibus, scrive cose tali della magia domestica e dello spirito familiare di Fazio suo padre, che lui stesso rendono gagliardamente sospetto di tal magagna. Et io ho conosciuti due Religiosi della Compagni di Gesù molto vecchi, che havendolo praticato in Bologna, raccontavano di haverlo veduto nella stanza del suo studio in presenza di parecchie altre persone far muovere o girarsi quella pentola di molte che haveva avanti, o rompersi quell’occhio delle invetriate, cui gli astanti havessero disegnato. E perché quei buoni Padri gli dicevano : Signor Girolamo, questo non si può fare, cioè senza peccato ; egli rispondeva : diavolè (parola molto a lui familiare) purché’l sia fatto. » Il ne fallait peut-être pas davantage que ces ragots, mais une autre hypothèse s’offre avec plus de vraisemblance. Son fils Aldo, dans une confession générale de ses fautes écrite pendant une détention le 13 mars 1574, entre autres torts dont il s’accuse à l’égard de son père, énonce ceci : « Scrissi una lettera a S. Emilio Maluezzo et un’ altra al mastro di posta di Bologna doue minacciai di uoler accusar mio patre a papa pio quinto se non mi daua dinari ». (Sur la conduite de ce fils voir chap. XXVII et note 6.) Aldo se vengeait ainsi de la sévérité impitoyable mise par son père à le poursuivre et à le faire punir pour le vol de son argent et de ses pierres précieuses, commis en 1569. (Cf. chap. XXXV n. 3.)

13. La bataille de Lépante livrée le 7 octobre 1571. Les premières nouvelles n’en parvinrent à Rome que dans la nuit du 21 au 22. (Pastor, Gesch. d. Päpste, VIII, 558).

CHAPITRE V

1. Nous avons plusieurs portraits de Cardan en tête de certains de ses livres. Le plus ancien est celui qui figure dans la Practica arithmetica et mensurandi singularis… publiée à Milan en 1539, et qui est accompagné du proverbe : Nemo propheta acceptus in patria.

CHAPITRE VIII

1. Le mot est obscur. Il ne se retrouve pas dans les traités médicaux où Cardan donne ses remèdes pour l’insomnie. Dans le De tuenda sanitate, l. III, chap. XXXIX (Bâle, Henric Petri, 1582, p. 296) on trouve parmi les moyens mentaux préconisés : « cogitatione laetarum rerum, insularum, umbrarum, fluuiorum quiescentium, pratorum ac peregninationis, solitudinis syluarum, montium et omnium actionum somniferarum, tum etiam fixa intentione : siquidem figitur spiritus in eiusmodi : est autem requies illius somnus. » Il donne aussi comme expérimentée par lui la méthode suivante : « Si quis a uigilia surgat et ambulet, paululum inde lectum redeat, soluitur in somnum. »