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Page:Carette - Zirska, immigrante inconnue, 1947.djvu/37

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CHAPITRE III

L’ABBÉ PAQUIN


L’abbé Paquin, aumônier du port et des immigrants, était un polyglotte bien connu. Toutes les langues du centre de l’Europe lui étaient familières, y compris le russe. C’était cet excellent prêtre qui servait d’interprète aux nouveaux venus.

Il était grand ami du jeune reporter de « La Vérité ». À maintes reprises déjà il lui avait communiqué des renseignements sur l’arrivée de certains révolutionnaires dans les rangs des immigrants, venant s’établir dans les terres de l’Ouest. Le cas était très commun.

Grand de taille, maigre, il ressemblait au type anglais, avec plus de vivacité et d’enthousiasme. L’excellent prêtre aimait Jean Delande dont il connaissait le bon cœur et la bonne volonté. Souvent les immigrants