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Page:Carette - Zirska, immigrante inconnue, 1947.djvu/40

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moscovites. L’abbé Paquin obtenait des renseignements de la part des immigrants étrangers eux-mémes. Il les interprétait si bien qu’il obtenait d’eux de précieuses informations.

Les immigrants étaient sollicités par les communistes pour les inviter à rejoindre certains clubs, et, souvent, l’aumônier surprenait ces révolutionnaires par les discours des Européens disposés d’ailleurs à tout dire. En dépit des promesses ou des menaces des intéressés, plusieurs n’hésitaient pas à tout révéler. On s’imagine bien que les agents moscovites, à la solde des soviets, prenaient toutes les précautions requises pour éviter toute question embarrassante, tout incident, pouvant mettre en lumière leur nom ou toutes les adresses des intelligences qu’ils possédaient à leur arrivée, dans le port de Québec. Ce sont ces agents qui rendaient la tâche difficile. Malgré la surveillance des officiers de l’immigration et leur zèle de tous les instants, ces habiles informateurs trouvaient presque toujours