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Page:Carey - Principes de la science sociale, Tome 2.djvu/172

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environ 10.000 tonnes de fontes, nous avons un total de 125.000 livres, — c’est-à-dire un doublement de la production dans le court espace de treize années. Le mouvement de l’industrie du fer est tel, et tel est le développement des ressources de la terre, qu’en 1853 il ne s’est pas ouvert moins de 327 mines nouvelles, et que l’on a rouvert plus du double en mines anciennes et abandonnées.

§ 12. — Mouvement comparé de la population et de l’approvisionnement de subsistances.

Voici quel a été le mouvement de la population :

En 1751 ___ 1.795.000 ___ En 1826 ___ 2.751.000
En 1805 2.414.000 En 1853 3.482.000

Entre les deux premières de ces périodes, il s’est écoulé quarante-quatre années pendant lesquelles l’augmentation a été de 34 %. Entre les deux dernières il s’est écoulé moitié moins d’années, et l’augmentation a été 26 1/2 %. Le mouvement est donc en accélération constante, — donnant accroissement de pouvoir d’association, et facilitant l’accroissement de richesse.

Dans la dernière période, la quantité d’effort physique et intellectuel donnée au travail de conversion a, nous l’avons vu, beaucoup augmenté ; et pourtant, loin que cela ait produit une diminution de pouvoir de donner du temps et de l’intelligence à l’opération de la culture, celle-ci s’est prodigieusement développée, ainsi que le montrent les faits suivants:—Dans les dix années qui expirent en 1787, l’importation moyenne de grains fut de 700.000 barils de 280 livres chaque, — ce qui équivaut à environ 196.000.000 livres, ou 100 livres par tête[1]. Dans la décade qui finit en 1853, l’importation moyenne a été 120, 000 barils, ne donnant que 34.000.000 livres, tandis que la population a presque doublé. À l’importation de la dernière période on peut ajouter une moyenne annuelle de farine et gruau montant à 4.000.000 livres ; — ce qui, calculé comme grains, porterait l’importation totale à environ 40.000.000 livres, ou moins de 12 livres par tête. Ce qui prouve que le peuple est bien mieux nourri dans la dernière période que dans la première, c’est le grand développement de l’achat du drap, — la nourriture passant avant tous les autres besoins de l’homme-animal, et exigeant satisfaction première. À l’appui, voici

  1. Mac-gregor. Commercial statistics, vol. II.