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Page:Carey - Principes de la science sociale, Tome 2.djvu/331

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d’or d’au moins 22.000.000 dollars, — élevant l’importation totale dans les cinq années à 39.000.000 dollars. En déduisant rien que 4.000.000 par année pour la consommation, il resterait une augmentation moyenne, pour les fins de circulation, de moins de 5.000.000 dollars ; et pourtant la différence dans les prix du travail et de la terre en l’année 1847, comparée à 1842, serait évaluée bas si on ne la calculait qu’à 2.000.000.000 dollars.

Avec 1847, cependant, survint un autre virement de politique et la nation fut appelée de nouveau à essayer du système sous lequel elle avait été abaissée en 1840-42. Les doctrines de Hume et de Smith en matière de balance de négoce furent adoptées de nouveau comme les plus propres à régler l’action gouvernementale. L’abandon de la protection eut pour conséquences qu’au bout de trois ans, fabriques et fourneaux fermèrent ; le travail fut partout en quête d’une demande, et l’or s’écoula même plus vite qu’il n’était venu sous le tarif de 1842. L’excédant d’exportation de ces trois années monta, nous l’avons vu, à 14.000.000 dollars et si l’on ajoute 15.000.000 pour consommation, il suit que la réduction dans ces années fut égale à l’augmentation totale sous le présent système. La circulation fut partout suspendue, et l’on touchait à une crise, lorsque heureusement pour les partisans du système existant, survint la découverte des gisements d’or de la Californie.

Dans l’année 1850-51, la quantité reçue de cette source dépasse 40, 000, 000 dollars, dont près de 20.00.000 furent retenus dans le pays. La conséquence se manifeste par une réduction du taux d’intérêt et le rétablissement de commerce. Dans l’année suivante, on exporta 37.000.000, en laissant 8.000.000 ou 10.000.000, ce qui, ajouté à ce qui avait été retenu en 1851, fit un surcroît de circulation monétaire de probablement 30.000.000 dollars — produisant vie et mouvement universels. En 1852-53, il y eut une légère augmentation ; mais, dans les deux années suivantes, — 1854 et 1855, — l’exportation ne fut pas au-dessous de 97, 000, 000 dollars ; et si à cela nous ajoutons une consommation domestique, qui probablement fut peu au-dessous de 25.000.000, nous obtenons un montant total de sortie qui dépasse les recettes du monde entier. En prenant maintenant l’Union à l’est des Montagnes Rocheuses, il est douteux que le surcroît effectif de la quantité de métaux précieux restant sous forme de monnaie dépasse un simple