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Page:Carey - Principes de la science sociale, Tome 3.djvu/307

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bre. » Le premier genre des reptiles est aussi le moins fécond, et parmi les mammifères ceux dont la croissance est rapide, produisent des portées nombreuses et fréquentes ; — ceux, au contraire, qui sont longs à atteindre l’âge de reproduction et ont un cerveau plus volumineux, ne portent qu’une fois dans l’année. Ceux qui ne donnent qu’un petit tiennent le rang le plus élevé. — La série se termine à l’éléphant, qui, en vertu de la supériorité de son système nerveux, et de ses facultés d’intelligence, se montre le moins prolifique de tous.

La loi générale de la vie parmi toutes les classes, ordres, genres, espèces et individus peut se déterminer ainsi :

Le système nerveux diffère en raison directe du pouvoir d’entretenir la vie.

Le degré de fécondité diffère en raison inverse du développement du système nerveux, — les animaux dont le cerveau est le plus vaste étant toujours le moins et ceux dont le cerveau est plus petit, étant toujours le plus prolifiques.

Le pouvoir d’entretenir la vie et celui de procréation sont en antagonisme mutuel, — cet antagonisme tendant toujours à produire équilibre.

L’analyse chimique, quoique moins positive et moins concluante qu’on pourrait le désirer, vient à l’appui des vues émises, — en nous fournissant le fait que les cellules à sperme du fluide fécondant, et la neurine, ou partie essentielle de la substance cérébrale ont en commun un.élément, le phosphore non oxydé qui les caractérise spécialement. Cette substance particulière entre pour 6 centièmes dans les parties solides du cerveau des adultes. Dans l’âge avancé, elle tombe à 3 3/4 % ; chez les idiots elle est de 3 %.

Ici néanmoins, comme dans l’argument de la capacité relative du cerveau de diverses races de l’espèce, l’évidence fournie par l’expérience et par les lois physiologiques est plus concluante que celle obtenue par l’examen de structure. Rien de ce qui se lie à cette question n’est mieux connu, — rien n’est plus généralement admis.que l’antagonisme général du système nerveux et des systèmes générateurs. Une forte application mentale qui cause une grande déperdition au tissu nerveux et correspond à une grande consommation du fluide nerveux pour le réparer, est accompagnée