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Page:Carey - Principes de la science sociale, Tome 3.djvu/437

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ciété se développe si rapidement dans tous ces pays, que le consommateur et le consommateur se trouvent près l’un de l’autre, ce qui amène le rapprochement entre les prix des denrées premières et des utilités achevées et diminue l’espace que le trafic peut occuper.[1] De là aussi le développement de désaccord dans les pays où les parts du trafiquant tendent à augmenter, en même temps qu’il y a tendance à ce que diminuent celles du consommateur et du producteur, — la concurrence pour l’achat du travail augmentant dans l’un tandis que la concurrence pour sa vente augmente constamment dans l’autre[2].

§ 4. — Colbert et sa politique. Sa pleine appréciation de la nécessité de l’exercice par l’État du pouvoir coordinateur. Hume, sur la nécessité de conserver avec soin les manufactures d’une nation. Adam Smith ne recommande pas l’adoption du système laisser faire. Say, Rossi, Mill et autres, sur les devoirs d’un gouvernement par rapport à la diversification des industries dans lesquelles la population est engagée.

Parmi les hommes qui ont, à aucune époque, tenu le gouvernail d’un État, Colbert se distingue par sa pleine appréciation du fait : que le gouvernement d’une nation impose une nécessité de remplir de grands et importants devoirs — dont chacun et tous cependant ont pour objet d’écarter les obstacles à l’association et à la combinaison. Chaque degré de progrès dans cette direction tend à développer les facultés individuelles des travailleurs ruraux et à .

    mesure et l’article pur. Dans les autres parties de la ville, où la concurrence est le principe du négoce, tous les prédicateurs de Rochdale ne produiraient pas des effets moraux tels que ceux-ci. — Self-Help by the People. History of Cooperation in Rochdale by G.-J. Holyoake.

  1. « Lorsque de petits cultivateurs possèdent quelque peu de terre, comme en Norvège, en Belgique, en Suisse, en France, ils s’entendent pour faire les fonds de tout projet qui peut être d’utilité générale. De la sorte on fait des canaux de plusieurs milles pour l’irrigation ou le drainage. Une douzaine de propriétaires de trois ou quatre vaches s’entendent pour la fabrication de fromages aussi grands et aussi bons que ceux de Chestershire, et même pour établir une usine à traiter la betterave, la plus étendue et la plus scientifique de toutes les opérations agricoles. La coopération mutuelle met ainsi à la portée des petits cultivateurs presque tous les avantages que possèdent leurs concurrents riches. » — Thornton. On Over-population, p. 331.
  2. La concurrence, selon M. Bastiat, est « démocratique dans son essence. » Harmonies économiques, p. 407. Ailleurs il dit, p. 458 : « La contradiction qui existe ici provient de ce que l’écrivain n’a pas remarqué que la concurrence est de deux sortes : l’une pour l’achat du travail et de ses produits, et l’autre pour leur vente. Tout ce qui tend à accroître l’une tend à l’esclavage, — augmenter l’autre, au contraire, tend à la liberté. Plus le producteur est à distance du consommateur, plus l’achat et la vente tend à devenir l’affaire de l’humanité entière avec une augmentation constante de désaccord. Plus ils sont près l’un de l’autre, moins il y a d’achat et de vente et plus il y a tendance à cette coopération parmi tous les membres de la société, qui fait que tous, grands et petits, deviennent participant à la fois dans les pertes et dans les profits. »