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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/388

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La Marquise.

Je ne le connois pas.

Mad. de Peranval.

A propos de lire, Madame ; voudriez-vous entendre la lecture d’une Tragédie nouvelle ?

La Marquise.

Ah ! mondieu non, je vous prie ; je ne puis pas souffrir ces lectures-là ! On m’a proposé vingt fois de m’amener de ces Messieurs ; mais il faut tant de soins avec eux ! Une table, des verres d’eau, du sucre, & puis envoyer le lendemain savoir de leurs nouvelles ; tout cela est à périr d’ennui ! Quand les pièces ont réussi, on les voit assez long-tems, soit à la Cour, soit à Paris, quand on a des loges ; cela ne finit plus !

Mad. de Peranval.

Madame, gardez-vous la loge que vous avez à la Comédie Italienne ?

La Marquise.

Je le voudrois bien, parce qu’elle est auprès de la vôtre ; mais, si vous en changez, je quitterai la mienne.