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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/391

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Mad. de Peranval.

Je vous jure que je ne l’ai jamais oubliée.

La Marquise.

Et moi, j’ai toujours regretté de ce que je ne vous voyois pas autant que je le desirois.

Mad. de Peranval.

Il n’y a sûrement pas de notre faute.

La Marquise.

Oh ! pour cela non ; mais nous pourrions nous lier plus que jamais.

Mad. de Peranval.

Comment cela ?

La Marquise.

J’ai une fille, que je marierai de bonne-heure, c’est une affaire arrangée : je lui donnerai ma place à la Cour en la mariant, & par là je deviendrai entièrement libre ; alors je vous assure que je ne serai occupée que de réparer tout le tems que j’ai perdu en étant éloignée de vous.