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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/401

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Le Président.

En ce cas, il faudra qu’il y ait de grands obstacles, pour que je m’y refuse.

Mad. de Peranval.

Je retrouve bien là votre amitié pour moi.

Le Président.

Expliquez-vous donc.

Mad. de Peranval.

Quoi, réellement ; vous n’avez pas entrevu que la Marquise desire votre fille, pour le Comte son frère ?

Le Président.

J’étais trop loin de le penser, pour en avoir seulement l’idée.

Mad. de Peranval.

Le Comte est fait pour aspirer à tout.

Le Président.

Il peut aspirer à tout ce qu’il voudra, mais il n’aura jamais ma fille.