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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/420

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Mad. de Peranval.

Je me flattois qu’en raison de son amitié pour moi…

La Présidente.

Mais elle n’est point votre amie, & elle ne le sera jamais, croyez cela, & vous ne devez avoir aucun intérêt à vous lier avec elle : moi, je ne veux vivre qu’avec des gens qui s’honorent de mon amitié.

Mad. de Peranval.

Je ne saurois penser aussi mal de la Marquise.

La Présidente.

Je ne comprends pas les raisons que vous pouvez avoir de croire à la sienne.

Mad. de Peranval.

Je vous le dirai en chemin. Partons.

La Présidente.

Oui, car il est déjà tard ; je crois qu’il pleut à verse.

Mad. de Peranval.

Oui, vraiment ; on disoit que le tems étoit changé.