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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/426

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M. de Saint-Yard.

Quel agrément vous promettez-vous de vous promener par la pluie, que comptez-vous voir de curieux à Longchamps par un tems pareil ?

Mad. de Saint-Yard.

J’y verrai beaucoup de monde de connoissance, en un mot, tout Paris y sera, & ce seroit me contrarier beaucoup, que de vouloir m’empêcher d’y aller.

M. de Saint-Yard.

Je n’en ai point d’envie du tout ; je vous parle seulement raison.

Mad. de Saint-Yard.

D’ailleurs, ce n’est pas avec vos chevaux que j’y vais.

M. de Saint-Yard.

Je le crois ; vous ne les trouvez pas assez beaux, & j’en suis fort aise.

Mad. de Saint-Yard.

Vous êtes fort aise qu’ils ne soient pas plus beaux ; cela vous fait beaucoup d’honneur.

M. de Saint-Yard.

Ils sont bons ; voilà l’essentiel : vous sortez avec