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Page:Carmontelle - Conversations des gens du monde, tome 1.djvu/45

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Le Chevalier.

Et, si elle l’avoit trouvé, dans l’Almanach des Muses ?

La Vicomtesse.

Bon ! elle ne lit rien avec attention. Son seul livre est son miroir.

Le Chevalier.

Savez-vous, ma très-chère tante, que si vous vouliez, il ne tiendroit qu’à vous d’être méchante.

La Vicomtesse.

Voilà bien, mon neveu, ce qu’on appelle une petite idée de province.

Le Chevalier.

Vous avez raison, & j’ai tort ; sur-tout après ce que vous venez de faire pour moi.

La Vicomtesse.

Ah ! la Marquise est chez elle.

Le Chevalier.

Vous voulez que je la voie ?

La Vicomtesse.

Sans doute.