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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome I.djvu/106

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LES FEMMES.

sans vous je n’existerais plus, et je ne serais pas surpris en suivant vos conseils d’arriver un jour au point où vous en êtes.

— Vous ne seriez pas fort avancé, ne vous pressez pas.

— Adieu. Je vais me lancer dans le monde, et vous apprendrez bientôt de mes nouvelles. »

Saint-Alvire au bout de six semaines vint retrouver Dinval, il n’était pas triste ; mais il avait l’air occupé. Dinval fut charmé de le revoir. Il lui dit : « Êtes-vous bien savant à présent ?

— Non, je ne suis pas plus savant que je n’étais, mais j’ai la tête remplie de plus de mille vers.

— Bon ! et comment cela ?

— On me fait jouer la comédie.

— Eh bien ! c’est une occupation fort agréable.

— Oui, lorsqu’on la joue bien.