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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome I.djvu/124

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LES FEMMES.

— Vous avez raison ; la plupart des veuves ont ordinairement un revenu très-borné.

— Et quand on ne les voit jamais chez elles, on ne peut pas trop s’en douter.

— Je vous demande pardon ; on vous propose de les reconduire en vous disant qu’elles n’ont que deux chevaux, que ce sont des femmes très-aimables, de mérite même, et qui sont fort à plaindre ayant eu autrefois le plus grand état et une maison excellente.

— Madame de Nercin est fort riche et maîtresse de ses volontés.

— Elle vous convient très-fort.

— Je le crois ; mais si elle voulait se remarier ?

— Ces femmes-là ne se remarient guère qu’à un homme avec lequel elles ont eu une longue habitude, et lorsque personne n’en parle plus.

— C’est une plaisante idée !