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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome I.djvu/131

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CHAPITRE XIV.

ront ou qu’ils parleront tous ensemble.

— Il serait plaisant qu’ils fussent tous heureux, et que vous fussiez le seul non favorisé.

— Je ne saurais avoir cette opinion-là d’elle.

— Ou de vous.

— De moi ?

— Oui, il faudrait pour lors que ce fût votre faute.

— De l’avoir trop respectée, n’est-ce pas ?

— Assurément.

— Si je pouvais le croire, je serais bientôt guéri de ma passion.

— Pourquoi donc ?

— Parce que je pense que l’amant respectueux doit plutôt réussir vis-à-vis d’une femme délicate qu’un amant entreprenant.

— Tenez, dans votre position, loin d’éclaircir mon sort, je voudrais abandonner ce projet, ce soupçon pourrait