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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/194

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LES FEMMES

voir ? Ah ! Madame, ne l’espérez pas ; je mourrai plutôt que d’y consentir.

— Que dites-vous donc ? Comment, après avoir commencé…

— À vous aimer, Madame, et je ne cesserai jamais.

— Me serais-je trompée, en vous louant du sacrifice que vous vouliez bien me faire ?

— Quel sacrifice ?

— Celui de votre amour.

— Moi, j’aurais pu renoncer à vous ? Non, Madame, ne l’espérez pas ; et serais-je digne de vous, si je pouvais être capable d’y consentir ?

— Ô Dieux ! lorsque je me flattais que…

— De quoi donc ?

— Aurais-je été dans l’erreur…

— Achevez, Madame ?

— En vous voyant occupé de madame de Cernantal !

— Occupé ! Et vous avez cru que