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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/210

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LES FEMMES

pouvait s’empêcher de la plaindre des maux auxquels elle s’était livrée. Elle prétendait que sa mère, après des aventures incroyables, était morte folle.

— Je ne suis plus surpris de la folle jalousie de la fille ; mais revenons à madame de Verancour.

— Elle fut fort inquiète de moi, quand elle ne me vit plus, et qu’elle apprit que madame de Drinemant était partie pour l’Amérique. Elle querella le chevalier de Querville, à ce qu’il m’a dit, de ce qu’il ne s’informait pas de ce que j’étais devenu. Il avait envoyé chez moi plusieurs fois, et dès qu’il sut mon retour, il y vint lui-même. Enfin, vous voilà donc, me dit-il, j’avais la plus grande impatience de vous revoir.

— Vous allez me dire ce qui vous le faisait désirer ?

— C’est bien mon dessein, je suis jaloux de vous.