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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/212

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LES FEMMES

— Voilà ce que je ne puis vous dire. Vous la trouverez, ce soir à ma maison d’Auteuil à neuf heures, si vous voulez vous y rendre ; elle ne vous y attend pas ; mais madame de Verancour vous y verra entrer, et vous imaginez !…

— Ah ! je comprends.

— Le reste de la compagnie n’arrivera qu’à dix heures, et nous y souperons tous.

— Mais si cette femme trouve mauvais ce tête-à-tête avec moi, vous me ferez jouer là un mauvais personnage.

— Je vous réponds qu’elle ne le trouvera pas mauvais.

— Ce sera un grand sacrifice que je vous ferai.

— Comment donc ?

— C’est que madame de Verancour serait la seule femme à qui je penserais, si je voulais prendre un engagement.

— Vous serez content de la femme que je vous propose.