Aller au contenu

Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/214

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
208
LES FEMMES

— Madame de Verancour !

— Elle-même.

— Et l’autre dame ?

— Il n’y en avait pas ; c’était une feinte du chevalier pour savoir si elle m’aimait réellement, et il s’était caché pour entendre notre conversation.

— Voilà une singulière idée ! Voyons un peu comme elle lui a réussi.

— Volontiers. Madame de Verancour me dit : Quoi, monsieur le marquis, c’est bien vous ?

— Oui, Madame ; mais comment êtes-vous ici ?

— Le chevalier de Querville m’a priée d’y arriver de bonne heure, et j’y suis arrivée avant neuf heures.

— Et vous êtes entrée tout de suite ?

— Oui, vraiment ; je croyais arriver la dernière, et je m’y suis trouvée seule absolument.

— Vous n’y avez point vu d’autre femme ?