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Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/232

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LES FEMMES

— Ce n’est pas cela ; c’est que je craindrais de faire encore d’autres découvertes. Tenez, je vous en prie, ne me retenez pas.

— Savez-vous que je ne vous aurais jamais cru de cette folie-là !

— C’est votre ouvrage.

— Je ne me croyais pas si dangereuse !

— Voilà pourtant ce qui m’a retenu jusqu’à présent, le danger de vous voir de trop près.

— Mais vous me rencontrez très-souvent ?

— Et plus souvent je vous ai fui encore.

— Réellement ?

— J’ai refusé vingt soupers dont je savais que vous étiez.

— Pour aller ailleurs ?

— Oui, et j’y étais persécuté, consumé de regrets de m’être éloigné de vous.