Aller au contenu

Page:Carmontelle - Les Femmes, tome II.djvu/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
238
LES FEMMES

— Cela est très-facile. Si je suis occupé d’une femme ce n’est pas à vous à vous en plaindre.

— En effet, il serait très-agréable d’avoir une rivale.

— La rivale de vous, Madame, c’est vous-même, et vous en valez bien trois.

— Cela me paraît difficile à expliquer.

— Tenez, regardez-vous dans la glace ; et je l’amenai à la cheminée en passant mon bras autour d’elle. Ne voilà-t-il pas des cheveux châtains ? (Elle les a très-beaux et très-longs.)

— Eh bien ! oui.

— Ces sourcils noirs ont-ils l’air d’appartenir à la même personne, et ces yeux bleus ne sont-ils pas la troisième grâce ? Vous voyez bien que vous êtes seule trois fois la rivale de vous-même.

— Allons, lâchez-moi donc.